C'est la vie !

C'est la vie !
Quand je vins explorer le bas monde charnel,
Où j'attendais le temps en cette amphore noire,
J'accomplis un chemin plus brûlant que le sel
J'arrivais dévêtue et sans nulle mémoire,
Dans ce beau mois de mai alors qu'un soleil d'or
Achevait d'éclairer le monde de sa gloire.
Je savais sciemment qu'on me donnait la mort,
Car naître n'est en fait que vivre l'avant-garde
Nous menant à la fin, quelqu'en soit le remord.
Puis peu de temps après, voilà que me regarde
Les yeux mouillés de pleurs celle qui deviendrait
Jusqu'à la fin des temps celle pour qui je garde
Tout au fond de mon cœur un amour éternel,
Et ce nom de « maman » que d'elle j'apprendrai
Peu à peu, en buvant son lait doux maternel.
Maintenant le sentier rétrécit et s'allonge,
Je ne reconnais plus ce qui paraissait vrai,
Car vivre n'est peut-être qu'un très long mensonge.
Quand mes yeux seront clos je plongerai alors
Dans le mystère qui tirera un trait,
Sur ce que j'ai vécu là, en attendant la mort